Fimalac, l’ambition française à l’échelle mondiale

Fimalac, l’ambition française à l’échelle mondiale

Sommaire

Créé en 1991 par Marc Ladreit de Lacharrière, le groupe Fimalac a réussi là où beaucoup d’entreprises ont échoué… En trois décennies, il s’est hissé au rang de leader du capitalisme français indépendant ! En s’appuyant sur une stratégie de long terme, fondée sur la prise de contrôle d’actifs structurants, la diversification maîtrisée et la valorisation de la culture comme levier de développement, Fimalac s’est bâti autour de quatre pôles d’activités — digital, entertainment, capital-investissement et immobilier — tout en affirmant des engagements profonds en faveur de la cohésion sociale et du rayonnement culturel.

Une trajectoire fondée sur l’anticipation et la vision industrielle

A l’origine de Fimalac, un homme, Marc Ladreit de Lacharrière, ancien élève de l’ENA et ancien vice-président de L’Oréal, qui décide en 1991 de fonder son propre groupe industriel et financier. L’idée est simple mais résolument ambitieuse… construire un opérateur mondial à partir de participations majoritaires dans des sociétés en forte croissance, en dehors des grands sentiers battus du CAC 40. Dès ses premières années, Fimalac prend le contrôle de trois entités destinées à devenir des leaders mondiaux : LB Chimie (devenue LBC), spécialisée dans le stockage de produits chimiques ; Sofres, acteur historique des sondages et études de marché, rapidement internationalisé ; et surtout Fitch Ratings, qui deviendra, après une série d’acquisitions entre 1992 et 2000, la troisième agence de notation financière mondiale. Cette logique de « build-up » (croissance externe progressive), marque de fabrique du groupe, sera reconduite dans les décennies suivantes.

A la conquête du numérique avec Webedia

C’est dans cette même logique que Fimalac se tourne en 2013 vers le digital, en acquérant Webedia. A l’origine éditeur de sites verticaux, Webedia est aujourd’hui l’un des plus puissants groupes média technologiques d’Europe. Présent dans 24 pays, le groupe fédère une galaxie de marques dans l’univers du divertissement, notamment AlloCiné (cinéma), Jeuxvideo.com (gaming), Purepeople (people), 750g (cuisine), ou encore Xataka (tech). Webedia structure son activité autour de trois piliers : les médias en ligne (« Networks »), les créateurs de contenus digitaux (« Creators ») — via une stratégie d’influence massive sur YouTube, TikTok ou Twitch — et les studios de production audiovisuelle et événementielle (« Studios »), dont la société Elephant.

La force de Webedia repose sur une approche 360° des contenus, de leur création à leur diffusion, en passant par la monétisation via la publicité programmatique, la data et le conseil en stratégie digitale. L’acquisition de Jellyfish en 2019 a permis à Fimalac de consolider cette expertise, en intégrant l’un des partenaires internationaux majeurs de Google, Meta et Amazon.

Fimalac Entertainment : au service des talents francophones

En parallèle, Fimalac s’est affirmé comme un acteur de premier plan dans le spectacle vivant à travers sa filiale Fimalac Entertainment, créée en 2010, qui accompagne plus de 350 artistes francophones dans la durée, avec une philosophie : soutenir leur autonomie artistique et éviter le piège d’une industrialisation de la culture. Parmi les talents accompagnés figurent des artistes majeurs comme Stromae, Mylène Farmer, Julien Clerc, Michel Sardou, Florence Foresti ou Jamel Debbouze.

Le groupe est également un opérateur majeur d’infrastructures culturelles, et exploite une trentaine de salles à travers la France, dont plusieurs zéniths et centres de congrès en province, ainsi que sept théâtres parisiens emblématiques : la Salle Pleyel, les théâtres de la Porte Saint-Martin, Marigny, la Michodière, les Bouffes Parisiens, Paris et la Madeleine. Fimalac Entertainment détient à lui seul 25 % de la jauge des théâtres privés parisiens.

Immobilier et capital-investissement

À côté de ses activités médiatiques et culturelles, Fimalac s’appuie sur deux piliers à rendement régulier, dont le premier est l’immobilier. Le groupe détient quelque 60 000 m² de bureaux à Paris, New York et Londres — notamment à Canary Wharf et sur la 5e avenue — qui assurent des revenus stables, tout en valorisant des adresses prestigieuses dans des capitales mondiales. Le second est le capital-investissement. Fimalac est aujourd’hui le principal actionnaire (5 %) de la société américaine Warburg Pincus, l’un des leaders mondiaux du secteur, fort de plus de 100 milliards de dollars investis dans plus de 1 000 entreprises réparties sur 40 pays.

Une entreprise engagée pour la société

Marc Ladreit de Lacharrière, le président de Fimalac,  a toujours conçu son rôle d’entrepreneur comme un engagement envers la société. Et cet engagement s’est traduit dès 1991 par la co-création de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE), en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration. En 2006, il lance également Elémiah, une société de production audiovisuelle dédiée à la diversité à l’écran. Mais c’est avec la Fondation Culture & Diversité, créée en 2006, que son action prend tout son sens. Cette fondation d’entreprise œuvre à l’égalité des chances dans l’accès aux grandes écoles culturelles (La Fémis, l’ENSAD, le Conservatoire, l’ENSAAMA…) et développe des programmes de cohésion sociale par l’éducation artistique. À ce jour, plus de 77 000 jeunes en ont bénéficié.

Mécénat culturel et rayonnement international

Fimalac est aussi un acteur de premier plan du mécénat culturel. Le groupe soutient le musée du Louvre depuis 1995 et a permis à Marc Ladreit de Lacharrière de devenir « Grand mécène historique ». Il est également à l’origine, en 2006, du Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière – Académie des beaux-arts. À l’échelle internationale, le président de Fimalac a joué un rôle clé dans le développement du Louvre Abu Dhabi, dont il fut président du conseil d’administration. Il a aussi fondé l’Association des Musées Méconnus de la Méditerranée (AMMed) et fait don au musée du quai Branly de 36 œuvres d’art africain et océanien, aujourd’hui exposées dans une galerie qui porte son nom.

Une fondation pour pérenniser l’engagement

En 2020, la famille Ladreit de Lacharrière crée la Fondation Marc Ladreit de Lacharrière, qui détient 10 % du capital de la maison-mère de Fimalac. Sa mission : agir au service d’une société plus équitable, en faveur des jeunes issus de milieux modestes, des personnes en situation de handicap ou victimes de discrimination. Ce geste clôt un parcours philanthropique d’une rare cohérence.

Une entreprise familiale à l’ambition mondiale

En se retirant de la Bourse en 2017, Fimalac a confirmé sa volonté d’indépendance. Désormais détenue à 100 % par son fondateur, l’entreprise s’inscrit dans une logique patrimoniale, tournée vers la construction de valeur à long terme, et le maintien d’un actionnariat familial engagé. Fimalac est ainsi l’un des rares groupes français à conjuguer en toute cohérence la puissance financière, l’innovation digitale, la production artistique, l’investissement à impact, la valorisation du patrimoine et l’action citoyenne. Un modèle pour le moins unique dans le paysage économique hexagonal !

Partagez cet article :